Un protocole d’action plus précis : comment ça se passe sous l’eau ?
Une fois par semaine, l’équipe opère les actions d’arrachage de Turbinaria ornata et de transplantation de microfragments coralliens sur chacun des 3 sites de la manière suivante :
– un carré de 4m² est balisé sur le site;
– l’arrachage manuel des Turbinaria ornata est opéré dans le carré en prenant soin de tout récolter et d’enlever les haptères (crampons de fixation de l’algue);
– prélèvement de fragments d’opportunités ou de colonie-mères en bonne santé. Pour les colonies-mères, on prélève uniquement dans la limite de 10% de leur surface, on les identifie ensuite afin de réaliser un seul et unique prélèvement;
– retour à terre pour la microfragmentation;
– transplantation des microfragments dans le carré où les algues ont été préalablement arrachées.
Une récolte plus limitée de Turbinaria ornata
32,5 kg de Turbinaria ornata ont été récoltées ce mois-ci.
La capacité de stockage de Pacific Biotech ainsi que le protocole nous limitent dans les quantités de Turbinaria ornata à récolter (surface limitée), cependant, nous pourrons déterminer la biomasse au m² sur chaque site et nous pouvons évoluer plus précisément sur les sites à restaurer.
Sur les 3 sites, nous récoltons à ce jour, en moyenne 640 grammes de Turbinaria ornata par m².
Une augmentation de la surface de récolte ou bien des évènements bénévoles sont envisagés pour atteindre notre objectif de 10 tonnes d’algues à récolter.
Une amélioration du taux de survie des microfragments
Suite au retour d’expertise du Putnam Lab et aux difficultés rencontrées lors des premières transplantations, une amélioration des manipulations des fragments a été mise en place.
L’équipe de To’a Nu’uroa a aussi décidé d’adapter son protocole scientifique suite aux mortalités observées. 653 microfragments ont été réalisés : une moitié a été directement transplantée sur les sites et l’autre sera acclimatée pendant 1 mois soit dans le lagon de Nu’uroa soit dans le lagon de Nordhoff.
Parmi ces microfragments, plusieurs espèces ont été microfragmentées notamment Pocillopora sp. et Acropora sp. et sur des tailles de microfragments différents (1 cm² et 2 cm²) afin d’évaluer leur résistance suite au protocole de microfragmentation.
Les résultats des suivis seront disponibles le mois prochain, ce qui nous permettra de déterminer les meilleures conditions de restauration corallienne par microfragmentation pour les coraux de Puna’auia mais nos premières observations sont positives sur l’amélioration du taux de survie.
Première sensibilisation auprès de l’école privée de Tiarama de Papeete
L’école privée de TIARAMA de Papeete nous a contactés pour parler du corail et de la Turbinaria ornata aux enfants de maternelle et primaire pendant leur projet d’école ouverte durant les vacances d’avril. Deux bénévoles ont sensibilisé 50 enfants sur l’importance de préserver et protéger l’environnement et plus précisément le corail.
Une fois la présentation terminée, les élèves ont réalisé un travail manuel. Ils avaient pour consigne de concevoir une patate de corail en bonne santé. Pour cela, ils avaient le choix de colorier ou découper des formes dans des feuilles de couleurs puis de les coller sur une patate.
Notre objectif est de sensibiliser un maximum d’enfants. Pour symboliser cela, chaque classe sensibilisée fabriquera sa patate de corail en bonne santé. Toutes ces patates de corail formeront ensemble un récif.
Début du travail de terrain de Maélie, stagiaire de M2 sur “les effets de l’arrachage de l’algue brune Turbinaria ornata en actions de restauration récifale”
Après la rédaction d’un rapport bibliographique sur l’état des connaissances de l’arrachage des Turbinaria ornata en actions de restauration corallienne, Maélie, stagiaire co-encadrée par l’Université de Polynésie Française et l’association Tamari’i Pointe des pêcheurs a mis en place un protocole expérimental.
Ce protocole permet de mieux comprendre les effets de l’arrachage de la Turbinaria ornata dans le lagon de Puna’auia, notamment sur le recrutement corallien, le comportement des herbivores, la croissance de la Turbinaria ornata et le recrutement des autres macroalgues.
L’aide de Maélie nous permettra également d’arracher la Turbinaria ornata en plus grande quantité. Son travail de terrain consiste à récolter les données dans le lagon de Nu’uroa jusqu’au mois de juillet.
Soutien de la Banque de Tahiti, de Gaz de Tahiti et de Pétropol
Nous tenons à remercier nos nouveaux mécènes pour le projet TO’A NU’UROA !
Un grand merci à la Banque de Tahiti, particulièrement engagée pour la protection de l’environnement marin, de soutenir financièrement le projet. Nous sommes reconnaissants de pouvoir réaliser le programme d’actions de TO’A NU’UROA à vos côtés.
Nous remercions également Gaz de Tahiti et Pétropol de nous soutenir financièrement et de permettre aux acteurs du projet de jouir de bons d’essence afin d’amortir nos frais liés à la logistique. Nous vous remercions pour votre confiance.
